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     Voyage dans les Pyrénées

    Les maillots de Sassenage à l’assaut des cols du tour de France. 

      Chapitre  II et Fin.

     

    Lundi  5 juillet

    Chacun a décidé de faire l'itinéraire de son choix. Je décide de faire les cols du Porteigt et  Marie-Blanque  une boucle dans la vallée d’Ossau.  Bernard, les cols de l’Aubisque et du Soulor en A/R sur le même trajet.

    Sur la carte routière la boucle fait approximativement 72 kms, j’ai l’intention de faire cette sortie en mode touriste. La météo est idéale, pas de vent, pas de brume,  grand soleil dès 6h45. L’approche de la montée vers ces deux cols  emprunte  une grande  ligne droite sur 12 kms, c’est la départementale 934  qui relie Oloron Ste Marie à Laruns.  A l’heure de mon départ il n’y a pas trop de circulation. Cette route est sécurisée par une voie d’arrêt où tous les cyclos l’empruntent  pour circuler en sécurité.  Je prends la direction de Bielle dernier village au départ de la montée vers les cols. Je remarque que toutes les ascensions vers les cols sont matérialisées  au départ de la montée par des panneaux  d'information qui indiquent  tous les kilomètres,  l’altitude et le pourcentage de la pente à chaque kilomètre.  Le premier panneau indicateur affiche Marie-Blanque 12 kms.

     

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    Dès le début  la pente  est raide et après quelques kilomètres elle devient plus douce  et régulière jusqu’à l’entrée d’une zone pastorale le Plateau de Bénou.

    Le panorama sur la montée est magnifique, je m’arrête et prends quelques photos, la Plaine de Bénou est grandiose

     

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    et matérialisée par un panneau randonneur col du Porteigt ; elle ressemble beaucoup à la plaine d’Herbouilly mais en format XXL. Les campings –caristes sont aux anges  dans ce cadre idyllique, quelques uns y ont passé la nuit. Seule une ferme équestre est installée sur la plaine de Bénou  proposant des balades à cheval. La traversée de la plaine est plate sur plusieurs kilomètres, puis dès la sortie de la zone pastorale la route vers Marie-Blanque  commence à monter à l’ombre en direction du col  traversant la forêt.  Pas de cyclos en vue depuis mon départ pendant l’ascension.  Au col,

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    j’arrive en même temps qu’un autre cyclo, lui venant du sens inverse par le village de Escot où la montée au col sur 10 kilomètres est la plus meurtrière avec du  14% régulier sur plusieurs kilomètres. On en profite pour échanger nos portables pour la photo souvenir devant le panneau du col.  J’apprends qu’il est parti de chez lui en Alsace pour 3 semaines de vélo soit 4250 kms, franchir 100 cols et 100 cotes. Il est en solo sans assistance avec pour simple bagage un grand sac étanche fixé à la selle arrière. Son objectif pour la journée est d’atteindre Sainte Marie de Campan et trouver un hébergement pour la nuit et le lendemain faire le col du Tourmalet et continuer son périple, quel courage, respect à lui. Il me montre sa feuille de route indiquant tout l’itinéraire qu’il doit faire pour valider son objectif et lui souhaite bonne route avant de nous quitter.  Je commence la longue descente vers Escot et je me rends compte que ce coté est bien pentu.  Arrivé à Escot  pour prendre la bonne route pour retourner au camp de base, je me rends compte que j’ai perdu une manchette du club que j’avais mal mis dans la poche arrière du maillot. Bon ce n’est pas grave, restera plus qu’à en commander une paire au club à mon retour à Sassenage.

    A l’approche de Laruns pour éviter au retour cette grande départementale où la circulation est devenue plus importante qu’au départ, je consulte ma carte routière et je vois une petite route parallèle qui me conduit au camping, je décide de la prendre. Après plusieurs kilomètres  j’entends une cyclote  me dire Isère 38 où vas-tu ? On tape la discute en roulant et me dit qu’elle connait bien Sassenage. Elle a de la famille sur Grenoble et me dit avoir fait une saison de monitrice de ski sur Lans en Vercors. Elle m’indique correctement l’itinéraire à emprunter pour rentrer au camping.

     

    Mercredi 7 juillet

    La veille au soir on décide de faire le col du Pourtalet  qui fait office de poste frontière France-Espagne.  Au petit matin. La météo décidera autrement pour l’horaire du départ. La temps n’est pas top,  du brouillard est accroché aux montagnes, la luminosité est sombre. Bernard décide de partir à l’heure que l’on avait fixée (7h30), moi  beaucoup plus méfiant je préfère décaler le départ  pour 8h00 selon l’évolution de la météo.  Je sors du camping la route du col est face à moi, le plafond est moins bas, un peu plus d’éclaircie un peu d’humidité,  tant qu’il ne pleut pas on  roule. Ca calme d’entrée, la distance pour relier au col fait 27 kms kilomètres d’ascension.

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    Finalement ça se fait bien car la pente n’est pas trop agressive. La route est encaissée dès le départ comme celle des Gorges de la Bourne puis  devient plus large là où se faufile la Gave.  Chacun roule de son coté sur la même route, malgré une météo pour les escargots et les limaces.  J’aperçois de beaux paysages,

    la  circulation devient plus importante  par la présence des voitures et motos,  normal je suis sur la route en direction de l’Espagne.  Des cyclos aucun mis à part moi et Bernard qui se trouve loin  devant à plusieurs kilomètres. Le temps passe et la montée est longue,  à 2 kms du sommet j’aperçois Bernard qui redescend dans ma direction et me dit dépêche toi  il y a du brouillard au col.

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    On terminera ensemble les 2 kilomètres pour la photo souvenir.

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      La descente du col  n’est que du plaisir vu que la plupart des ascensions dans les Pyrénées sont longues et comprises avec un  kilométrage moyen  entre 12 à 28 kms, on taille la route et c’est plus facile de descendre que de monter.   

    Vendredi 9 juillet

    6h45, je pars seul pour les cols d’Aubisque et du Soulor en A/R par le versant Ouest. Bernard part en voiture pour rejoindre Argeles-Gazost pour l’ascension de Hautacam et Tramassel demain c’est le départ pour lui. Le camp de base est bien situé car les cols sont à la sortie du camping. La montée fait 15 kms pour atteindre l’Aubisque traversant sur la route le seul  village de Gourette station de ski. La route est très ombragée j’allume ma frontale en mode flash pour être vu de loin des bourrins de boites à roues et des kékés de motards qui coupent leur trajectoire.  Pas beaucoup de cyclos sur cette route où alors je suis partis trop tôt, pourtant c’est un grand classique celui-ci. A l’approche du col, à la sortie de la station Gourette je me fais dépasser par un jeune cyclo.  J’apprends qu’il est saisonnier à Gourette et qu’il fait un essai avant son taf, avec le vélo qu’il vient d’acheter la veille un Cervélo.  Il est originaire de l’Ariège  et me demande si j’ai déjà roulé dans sa région. Quelques minutes de discutions avec lui sur le ressenti de son nouveau vélo et on profite d’échanger nos portables pour se prendre en photos en roulant ensemble.

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    Il me reste 1 km pour le sommet, le pourcentage affiché indique 7 %. Le col est splendide vue panoramique à 360°, météo au top, condition vélo nickel  cela va être une journée bien réussie.

    Nous sommes en zone pastorale, chevaux, moutons déboulent de tous les endroits,

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    la photo souvenir devant les grands vélos,

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    la borne kilométrique et le panneau officiel  sont une priorité. Le col du Soulor n’est pas bien loin à 7 kms  en parcourant  le cirque du Littor avec un faux plat montant.

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    Il est vite avalé puis je fais l’itinéraire en sens inverse. Le deal doit être respecté matinée vélo une fois sur deux et tourisme pendant les vacances, y’a pas que le vélo dans la vie.

    Dimanche 11 juillet

    La météo est top, tempête de soleil dans les Pyrénées, profitons car les jours prochains la météo annoncée n’est plus la même. Direction Hautacam et finir sur le col le Tramassel.  Ensuite la montée du col du Soulor et Aubisque par le versant Est.  Le vélo et picnic chargés dans la voiture et direction Argeles-Gazost  à 1 heure de route.

    Mon assistante gare la voiture sur le parking principal de la ville. Un Argelésien m’indique la direction au plus court pour rejoindre la montée d’Hautacam.  Il sourit  me souhaite bon courage et me dit:<< tu vas en chi…..   sa devrait le faire, tu es affuté.>>

    Aux pieds de la montée, la partition musicale est donnée 13kms de montée pente moyenne 9 %

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    et par endroit au 8ème kilomètre pente à 11%. Je ne suis pas tout seul comme cyclo dans la montée. Un groupe de locaux me dépasse et me dit:<< bienvenue Isère 38 connais-tu Hautacam ?,>>  le plus dur n’a pas encore commencé. Heureusement que la cassette arrière comprend un pignon de 34 ça fait moins mal aux jambes,  on y pense pas et  la vue  sur la vallée est ouf de ouf.  J’approche du sommet j’en suis pas loin et j’aperçois le panneau Hautacam.  Je m’arrête au niveau du panneau et discute avec d’autres cyclos, les portables crépitent dans tous les sens pour les photos.

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    Un cyclo m’indique la direction pour finir le col à 1k500 le Tramassel qui  termine sur un parking.

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    Ce n’est pas tout mais il reste des bornes à faire. Retour à la voiture, on définit un lieu de piquenique qui sera le Pont d’Espagne puis direction Arrens pour la grimpette du Soulor et Aubisque par le versant Est puis retour direct au camping à Laruns. Mon assistante me dépose, elle m’attendra en haut du col. La montée par le versant Est,  est en plein soleil il est 14h45 ça cogne un peu, même beaucoup et il faudra faire les 8 kms avec une pente moyenne de 8% sans un point d’ombre.

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    Finalement on ne sera que 2 fous à la montée sous la chaleur. Au col les moutons n’en peuvent plus et cherchent de l’ombre à l’abri des voitures des touristes.  Au Soulor ravitaillement en eau puis direction sur la route du cirque du Littor pour le col d’Aubisque avec un petit arrêt vite fait bien fait puis restera à enquiller la descente jusqu’au camping. Mon assistante me laisse passer devant  pour les 7 kms à parcourir jusqu’au col d’Aubisque. Toujours aussi blindé de monde à l’Aubisque j’emprunte la longue descente pour le retour au camping.

    Jeudi 15 juillet

    Enfin après 48 h00 de pluie jour et nuit sans interruption,

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    je croyais que j’allais devenir fou, enfermé dans le mobile-home. Ce qui me console, c'est que je regarde la météo sur Sassenage et elle n’est pas meilleure. La météo  n’est pas très engageante mais on peut sortir le vélo,  peut-être avec un peu de chance le soleil va se montrer du bon côté. Sur  ma la liste il me reste les cols du Spandelles et Somport.  Je garde le Somport pour vendredi où la météo annonce une journée très ensoleillée. Il est 6h30 je pars quand même pour un A/R sur le même itinéraire environ 75 kms. L’approche est assez roulante quelques bosses, traversée de plusieurs villages. Sur le bord de la route je rencontre  Kikou le renard qui s’est fait buter pour un fromage. Dommage que je ne suis pas en voiture sinon je l’aurai récupéré pour en faire un chapeau de David Crocket.  Ce col n’est pas  un mythique pour le passage  du tour de France mais sur le forum cols-cyclisme il est classé comme un col à faire avec de bons passages raides et un beau panorama au sommet. A quelques kilomètres du départ de l’ascension la météo devient très menaçante, le brouillard accroché à mi hauteur, le temps s’assombrit,  rien  ne laisse préjuger de bon.  Pas la peine de prendre des risques sur les hauteurs  et peur de me faire manger par un ours je déclare forfait et  rebrousse chemin pour éviter la pluie.    

    Vendredi 16 juillet

     Dernier col et cela sera suffisant,  du jour au lendemain y’a pas photo du coté météo. L’approche du col est un peu éloigné du camp de base et beaucoup conseille de faire une approche en voiture jusqu’à Accous et il restera 28 kilomètres pour atteindre le sommet. Il est situé dans la vallée d’Aspe.

     Mon assistante est de la partie et me dépose à l’endroit définit. La route du col est très roulante, belle et bien large et l’on traverse de beaux paysages avec vue sur les sommets.

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    Le seul inconvénient il s’agit d’un axe routier en direction de l’Espagne, je ne compte pas le nombre de camions dans les deux sens. Une piste cyclable est présente tout le long,  un peu rétrécie par endroit mais protectrice, il suffit de bien rester le plus à droite sur la piste cyclable. La montée est longue

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     pas très difficile, le plus dur est à faire juste avant le tunnel du Somport. Je tourne à ma tête à gauche et j’aperçois une départementale qui monte, un panneau indicateur Somport station 8 kms pourcentage 8%. Non ça suffit!!! En face, si je prends le tunnel j’y arrive aussi, l’entrée est devant moi à 1 km.     

    Devant le tunnel je me fais interpeller par un garde Espagnol et me fait comprendre  « bicyclette interdit » me fait signe de la main demi-tour en haut par la station col Somport poste frontière.

    Bon y’a plus cas, demi-tour et je m’engage à droite sur la montée,  je ne peux  faire autrement mon assistante est déjà au col et m’attends pour le piquenique. La montée à la station est difficile les 8 kilomètres ne présentent pas de replat pour souffler, le pourcentage ne faiblit pas. Je monte cool, je croise qu’un seul  cyclo dans le sens de la descente et  quelques voitures mais sans plus. Le sommet est en vue et j’aperçois mon assistante qui m’attend pour la photo sur le dernier col.

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    Voila le périple Pyrénéen est terminé bien content de l’avoir fait, un grand merci à mon assistante pour certaines approches en voiture pour permettre les ascensions. Il avait été programmé il y a  2 ans mais la covid est passée par là. Je l’ai fais sans esprit de challenge ou de compétition ni de top départ chrono ou de moyenne. Seulement le plaisir de faire du vélo à son rythme et découvrir des paysages fabuleux.  14 cols sont passés sous les roues de mon vélo, 504,33 kilomètres et 13 776 m de dénivelé.  Un projet  à la portée de tous avec un peu de préparation. Les couleurs du club ont été portées aux sommets des cols pyrénéens, de belles  rencontres  avec d’autres cyclistes  qui maintenant connaissance l’existence de l’USSCT.

    Pour visualiser l'ensemble des photos, cliquez ICI 

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    René

      


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