• Tour du Lac Léman (30 avril 2023)

     


    En ce long week-end du premier mai, nous avions décidé avec mon oncle et un ami (Hugo) vivant à Thonon-les-Bains de réaliser le tour du Lac Léman. Nous parlons ici d’une sortie longue mais assez facile. Le samedi matin, nous comprenons vite que la sortie ne sera pas possible à cause d’une forte pluie. Avec Hugo, nous décidons quand même de prendre la voiture et d’assister à l’arrivée de l’étape reine du Tour de Romandie à Thyon 2000.

     

    Une super journée bien qu’un peu fraiche mais nous ne sommes pas là pour parler de ça.

    Le dimanche matin, nous retrouvons Pascal vers 7h45 afin de réaliser cette boucle. Le temps est nuageux mais aucune pluie de prévue. Nous partons donc en direction de Genève sur un très bon rythme (28km/h sur la première heure). Le début de parcours nous fait prendre une route à fort trafic un peu dangereuse mais rapidement nous la quittons et avons nos premières vues sur le lac. Nous passons à l’entrée d’Ivoire, magnifique village ancien que j’avais eu l’occasion de visiter l’année dernière. Après une petite frayeur (rien de grave) nous passons la frontière Suisse et, bizarrement, le revêtement est meilleur et la moyenne continue d’augmenter. Il faut dire que l’approche de Genève à partir de la frontière contient beaucoup de descentes. Les bandes cyclables sont très larges et tout aussi bien entretenues que les routes. Nous arrivons sans encombre à Genève après 40km mais le jet d’eau n’est pas en marche et la traversée en bord de lac est impossible à cause de l’arrivée du Tour de Romandie prévue plus tard. Nous traversons Genève au pif avec des rues du centre-ville avant de retrouver la route traditionnelle.

    Hugo nous avait prévenu. Le tronçon entre Genève et Lausanne, qui mesure 60km environ, est réputé pour deux choses : ses fous de vélo de contre la montre qui valent très cher et, dans notre sens, un long faux plat vent de face usant. C’est exactement ce que nous avons traversé mais avec Hugo, nous avons roulé très fort (quand même Hugo un peu plus). Nous arrivons à Lausanne vers 11h45 avec 100 kilomètres dans les jambes mais là aussi, les bords du lac sont bloqués par un évènement de course à pied (5k, 10k et 20k) dans toute la ville. Nous décidons de manger en espérant que nous puissions avancer plus vite. Il n’en a rien été car les 3km de la traversée de Lausanne se sont fait en 25 minutes… Après Lausanne, nous décidons d’emprunter la Vinorama pour rejoindre Vevey et cette route est une merveille. On monte au milieu des vignes avec une vue imprenable sur le lac. Notre seul regret est l’absence de soleil qui aurait rendu le lieu encore plus sublime. La montée est très douce et sur un revêtement encore une fois parfait, ce qui est idéal pour contourner le trafic routier du bord du lac.

     


    Nous arrivons ensuite à Vevey et Montreux où nous prenons le temps de nous ravitailler et de saluer Freddy Mercury. Nous terminons ensuite la partie Nord du Lac Léman sur un tempo très soutenu autour des 36km/h et Pascal commence à galérer pour suivre ce rythme infernal. Nous réduisons donc un peu l’allure en direction de Saint-Gingolph et de la frontière française. Cette portion est assez dangereuse jusqu’à Evian car la route n’est pas large et le trafic important. Cependant, un tronçon de 3-4km nous amène sur une voie verte au-dessus de cette route avec quelques montées et descentes sympathiques et encore de beaux panoramas sur le lac.

     

    Juste après la sortie de la voie verte, Pascal se rend compte que le vélo d’Hugo a un problème important qui fait chauffer sa chaine. Nous décidons donc de rouler « tranquille » (30km/h quand même) avec Hugo au milieu (donc moi en tête) jusqu’à Evian et d’aviser là-bas. A Evian, nous remettons les données de nos téléphones (attention ça peut couter cher de ne pas mettre le mode avion en Suisse) et marquons une pause pour regarder en détails le vélo d’Hugo. Nous estimons qu’il peut rouler jusqu’à Thonon (encore 15km) mais il vaut mieux s’en tenir là. C’est dommage car avec Hugo, nous souhaitions prolonger la sortie jusqu’à la barre symbolique des 200 kilomètres (une première pour lui et la deuxième fois pour Pascal et moi). Nous filons jusqu’à Thonon où il nous faut remonter jusqu’au Belvédère et cette montée a fait mal après presque 180km. L’arrivée se situait quelques mètres après le sommet de cette bosse. Une fois à l’auberge de Pascal, nous nous rafraichissons puis Hugo et moi repartons pour 2km afin de rentrer chez lui. Au final, nous avons parcouru 180km pour 1000 mètres de dénivelé en un peu moins de 7 heures (26,2km/h de moyenne) sans les pauses. Cette sortie fut l’occasion de découvrir une superbe région pour le vélo. Pour la suite, la prochaine grosse sortie avec Hugo pourrait être très (très) prochainement à Grenoble avec un peu plus de bosses (sortie club, tour du Vercors ?).

     


    Raphaël

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    22Avril 2023. LIEGE-BASTOGNE-LiEGE version Cyclos (René Jeannnier)

     

    Compte Rendu du Challenge

    LIÈGE – BASTOGNE – LIÈGE

     



    On m’a réclamé un débriefing du challenge, passons en mode science fiction un coup de baguette magique la télé-transportation vous conduit sur le challenge Liège - Bastogne - Liège.
    Nous y sommes, samedi 23 avril 2023, j’ai décidé d’affronter un nouveau challenge celui d’une légende du cyclisme mondial Liège - Bastogne - Liège que l’on appelle la doyenne et rejoindre des milliers d’autres cyclotouristes 24 heures avant le départ des professionnels.

    Au faites savez-vous pourquoi on l’appelle la doyenne? Elle est l’une des plus anciennes courses cyclistes encore disputées, elle a été crée en 1892 par le club de Liège, ce n’est pas moi qui le dit mais Wikipédia.


    Dès l’ouverture des inscriptions en décembre 2022, l’organisation propose aux participants 3 distances 81 – 155 – 255 kms pour affronter les côtes mythiques des Ardennes Belges.

    Restons raisonnable j’ai sélectionné le parcours intermédiaire le 155 kms empruntant une partie du parcours complet sur les traces de Remco Evenepoel champion du monde et précédent vainqueur peut-être sera t-il encore le vainqueur cette année.


    Les difficultés seront assez nombreuses pour ce parcours de 155 kms avec 2869 m de dénivelé positif .

    La distance de 255 kms me tape à l’œil mais ne soyons pas fou, je n’ai plus 20 ans et avec un temps moyen de 10 heures et un dénivelé de 4448 m, il faudrait que je survole le parcours comme une fusée à 25,5km/h de moyenne et j’en suis bien incapable. Je n’ai pas envie de péter une durite, j’ai déjà eu un joker et j’en aurai peut-être pas un second et n’abordons pas la préparation pour être au niveau. De toute façon ce n’est pas l’objectif que je me suis fixé.


    L’an dernier c’était le Tour des Flandres avec mon fils Thomas et cette année avec mon Tom ce sera Liège Bastogne Liège, le deuxième monument sur les cinq. Un peu les chocottes je me suis préparé mais le dénivelé me fait un peu peur jusqu’à présent je n’ai pas dépassé les 2000 m, ni atteint une sortie supérieure de 130km. Il y aura encore 800 m de dénivelé et parcourir 25 km. Le Tom aura pour mission de m’emmener jusqu’au bout et moi de me coller à sa roue, normal il y a 24 années qui nous séparent.
    Mon choix est fait, la distance de 155 kms me va bien, je l’ai validée à raison de 8/9 heures de roulage minimum je devrais tenir une moyenne entre 19 à 20 km/h, c’est plus dans mes cordes que 25,5 km/h de moyenne et puis le principal est de se faire plaisir, partager un moment de sport avec son fils sans se faire du mal, quoique ce n’est pas gagné d’avance, tous le monde le dit Liège Bastogne Liège est un challenge difficile et bien plus dur que le Tour de Flandres.
    Je n’ai rien changé jusqu’à aujourd’hui ni à ma préparation ni à ma façon de rouler pour affronter ce challenge. L’idéal est de se fixer une préparation spécifique à ce type d’épreuve. Je ne suis pas assez motivé pour le faire je me suis préparé comme j’ai l’habitude de le faire au foncier en restant assez régulier dans mon rythme cardiaque avec des longues sorties. Le but n’est pas de rechercher une place de finisher dans le classement au top 10.
    Allez assez de blablas, passons aux choses sérieuses. Arrivés la veille à BANNEUX/SPRIMONT dans les Ardennes Belges pour retirer notre kit de participation au village départ, j'ai le dossard 4788 et le fils 4787.
    Le départ et l’arrivée seront même endroit. L’ hôtel que j’ai réservé se trouve à 700 m du village départ, pas besoin demain de prendre la voiture pour faire une approche. On nous attribue une très

    grande chambre avec 3 lits alors que nous ne sommes que deux, cela nous permet de mettre nos vélos sans être à l’étroit et nous commençons à installer le kit de participation, de contrôler nos destriers et préparer nos tenues de vélo pour le lendemain.



    Pas dépaysés toute la clientèle de l’hôtel n’est que cyclistes. L’heure commence à être tardive passons à la salle de repas pour faire le plein de glucides, car demain sera un autre jour……...
    Samedi matin le réveil commence à retentir il est 5h30 mn, tout va bien j’ai dormi comme un bébé, la veille un orage avec des cordes à la verticale ben cela promet pour la météo. On se prépare pour descendre prendre notre petit déjeuner, espérons qu’il soit sportif car nous en aurons bien besoin. J’avale un copieux déjeuner composé : de pain, café, lait, confiture, céréales, fruit, yaourt, jus d’orange. Je consulte une dernière fois la météo qui annonce pour la journée des températures comprises entre 7 et 15 degrés et des averses annoncées pour 17 h00; tant mieux nous serons presque arrivés.

    Nous ne sommes pas les seuls à quitter notre hébergement avec nos vélos, mon fils me demande <Papa tu as des chambres à air, oui t’inquiètes pas j’ai 3 chambres et toi j’ai 2 chambres de secours avec 5 chambres on a de quoi faire>. ll est 7h20mn on s’avance avec nos vélos sur la ligne de départ. Dans 10 mn l’ ouverture officielle pour notre distance, celle-ci est libre, des bénévoles sont présents, bloquent le passage et contrôlent nos plaques de cadre. Le départ est lancé à l’heure prévue pas de bouchons le passage est très fluide.

     



    Les 14 premiers kilomètres ne présentent aucunes difficultés, nous traversons plusieurs communes, ça roule de partout et dans les 2 sens peut être ceux du 255kms qui sont partis dès 6h00 mn pour faire la boucle qui se rattache à notre parcours. L’allure est bien rapide pour un départ, il va falloir en garder un peu sous le pied 24/ 25 de moyenne je m’étonne moi-même. Ca dépasse même très vite on entend le sifflement des roues carbones des fusées. L’organisation semble être au top, j’aperçois des bénévoles en moto assurer la sécurité qui nous dépassent, le fléchage est précis et bien visible sur de grandes pancartes fluorescentes. Tous le monde respecte la signalisation, les arrêts sont marqués aux feux tricolores et des bénévoles sont là pour les faire respecter aux endroits dangereux. La route n’est pas privatisée et légèrement humide, la 1ère crevaison arrive.

    Une table de pique nique nous tend les bras, le fils s’installe pas pour manger mais pour réparer, 1ère bombe de gaz utilisée et c’est reparti.



    A la sortie de notre crevaison à quelques kilomètres, la route commence à s’élever. Nous quittons les zones urbaines en direction de zones boisées et vallonnées avec des portions montantes de 1 à 3 kilomètres pas de très fort pourcentages le gps vélo indique entre 2 à 5 %. Ce sera ainsi tous le long du parcours en supplément des 15 difficultés officielles annoncées par l’organisation pour notre parcours. Le relief de la chaussée ne sera que successions de bosses, quelques portions de plats et descentes rapides avec quelques traversées de villages. Un parcours très roulant avec un bon revêtement et de très rares passages en pavé en zone urbaine. Un challenge destiné pour ceux qui veulent faire un chrono, finalement je suis assez content de la météo pas froid ni trop chaud, le truc idéal pour faire du vélo. Comme je suis prévoyant de nature j’ai prévu quand même le vêtement de pluie et sur-chaussures pour éviter les pieds mouillés et j’avais bien raison pour la suite du parcours. Pas évident d’avoir la bonne tenue au mois d’avril on ne sait jamais comment s’habiller par moment trop chaud, parfois tout juste ou des averses éparses.


    Parlons des difficultés officielles à venir : ça va faire mal aux jambes. J’ai étudié le profil des montées sur le site officiel, des passages à 17/18 % sont prévus sur certaines montées et la première vrai difficulté commence au kilomètres 24 la côte d’Awan.


    Cette montée est située dans la vallée de la Vespre. Elle est longue de 3 km 5 pour un dénivelé positif de 122 mètres avec une pente moyenne de 3,5% et la partie la plus raide est à 6,9 %.

    Je laisse les presses, les avions de transports, les supersoniques me dépasser. Ne commençons pas à griller les cartouches on en n’est qu’au début. Je laisse partir le fils devant il m’attendra en haut, fait toi plaisir je me rends compte qu’il trépigne d’impatience et qu’il a envie d’appuyer sur les pédales. Je gère ma montée et me voila en haut de la côte.

    La côte d’Awan est un bon échauffement pas trop difficile. Ca roule comme des bourrins, ça double à gauche à droite même dans la partie végétalisée, ça frotte au risque de te faire tomber, ça s’arrête en plein milieu en haut de la côte, je crois que je vais hausser le ton et ça n’a pas manqué.

     



    On repart pour quelques kilomètres de plat de descente pour arriver au pieds de la côte de Wanne dans la région de Haute Ardennes, on gère, on gère. Cette montée de 3.6 kilomètres de long a un dénivelé positif de 222 mètres avec une pente moyenne de 6.1%. Les 100 m les plus durs seront à

    12, 4 %, je ne suis pas le seul à mouiller le maillot. Comme je roule moins vite que le fils je le laisse filer et on décide qu’ il m’attendra en haut à tous les sommets de chaque difficulté.


    Allez c’est reparti on traverse vallon, village le cadre est agréable, la météo est stable, nuageuse mais pas de pluie pour le moment. Le timing passe tout va bien on s’alimente en solide et liquide régulièrement. On approche de la côte de Stockeu et là je vais la découvrir et plus d’un ne vont pas être déçus. Sur les 15 difficultés officielles celles qui m’ont fait très mal aux jambes sont celles de Stockeu et la Redoute.



    La stockeu elle est raide avec une moyenne de 9,9 % sur 2300 m et sur les 100 m les plus difficiles à 19, 1 %, par moment la roue avant décolle de la chaussée. Tu as intérêt à faire gaffe car la côte est étroite et des cyclos ils y en a quelques uns qui peinent à la gravir et mettent pieds à terre en plein milieu de la chaussée. On en ch…. mais quand on aime on ne compte pas l’effort. Nous ne sommes pas des pros mais le public est là sur le bord de la chaussée et t’encourage, ouf j’y suis au sommet de cette côte elle a fait très mal aux mollets. Elle fait une petite boucle dans le village et redescend vers le 1 er ravitaillement au centre du village. Heureusement que l’organisation à prévu des ravitaillement ils seront au nombre de trois pour notre parcours des 155 kms.

     



    Ça fait du bien de se restaurer, le ravitaillement est à profusion, fruit, sucrerie, biscuit, boisson isotonique, barres énergétiques etc.…. bref je reconnais ce n’est pas très équilibré mais le corps à besoin de sucre. Mon fils retrouve sur place des sociétaires de son club du Triathlète du Luxembourg et nous tapons la discute avec eux.

    Ne tardons pas il y a encore des kilomètres à faire et le ciel devient menaçant. Nous quittons le ravitaillement, à la sortie les bénévoles nous font emprunter une belle montée de 400 m à nous couper les jambes, celle là je n’y m’y attendais pas du tout et aussi près des stands de la reprise du parcours.


    Pour rejoindre la côte de la Haute Levée il y a une dizaine de kilomètres avec un mix de bosses et de longs faux plats. Pour le moment des averses éparses très fines pas méchantes qui finalement sont les bienvenues, on y croit la météo annonce de la vraie pluie pour 17h00. Au fur et à mesure du timing il y a de plus en plus de cyclos, c’est à se demander si je roule en mode tortue.

    Rebelote sur tout le parcours ça roule n’importe comment comme certain groupe en moto il y a des kékés gaz gaz…. tout ça pour faire un temps et prendre des risques pour la deuxième fois sur notre itinéraire j’aperçois des vélos au sol et des ambulances et la Politie Belge. 

    Ce qui devait arriver arriva, on apprendra ultérieurement en fin de journée je ne sais plus sur quel parcours qu’un participant français a doublé un groupe de cyclos dans une descente et a percuté de face une voiture qui venait en sens inverse en sortie de courbe. Le malheureux est décédé des suites de ses blessures. Pourtant les consignes sur la sécurité lors de l’inscription sont bien rappelées.


    Nous arrivons à l’approche de la côte de la Haute Levée elle fait 3km6 avec un dénivelé positif de 205 m et une pente moyenne de 5,7 %. Au plus dur sur les 100 dernier mètres elle fait 13,2 %. Le moral et la motivation sont toujours là, tu l’as voulu tu y es et il faut continuer tu n’as pas le choix.


    Le fils me prévient me dit j’ai encore une crevaison sur ma roue arrière, on s’arrête on répare. Le compte est bon il n’a plus de chambre à air et maintenant il doit compter sur moi. On reprend la route et pas très loin quand j’arrive à sa hauteur ce n’est pas possible je dois avoir une crevaison lente. Arrêt rapide pour vérifier, non Tom tu as dû ne pas assez gonfler le pneu il n’est à plat regarde allez va y pompe shadock on verra cela dans quelques kilomètres.

    Nous repartons et roulons pendant plusieurs kilomètres et la galère arriva au pied de la côte du Rosier au kilomètre 85 au milieu de nulle part à la lisière des bois.

    Nouvel arrêt <Papa passe moi une chambre à air, je déballe les affaires et zut et M…..> j’ai des valves courtes et lui il a besoin de valves hautes pour ses jantes bon heureusement on a les rustines. Impossible de trouver la fuite on tente la dernière chance on ouvre le bidon et plonge la chambre à l’intérieur pour essayer de trouver la perforation. Rien, nada pas pratique du tout on ne voit pas de bulles pour la réparation, la crevaison est trop minime mais nous insistons, il faut la trouver.


    Me voila à faire le rabatteur sur le bord de la route, et j’en vois des cyclos des centaines et des centaines passer devant moi en réclamant une chambre à air à valve haute. Un sketch un vrai film comique avec de vrais acteurs et le Tom entrain de se battre avec sa chambre à air. J’en rigole maintenant mais je rigolais jaune à ce moment. Tu parles d’une solidarité tous entrain de te regarder aucun pipait un mot, quelques anglophones étaient désolés et nous souhaitaient bon courage ou d’autres sorry no speak french.

    Je consulte la recherche magasin vélo sur le gps au milieu de la pampa, un magasin est indiqué à 135 kms d’où nous sommes, bravo merci google. Il aura fallut attendre 45 minutes pour qu’un participant français s’arrête et lui donne une chambre à air. Que Dieu bénisse ce brave homme, on l’a remercié je ne sais combien de fois. Ouf on peut repartir et gravir la côte du Rosier. Cette pause forcée nous a fait perdre 45 mn sur le timing, pas question de rouler comme un fou, on arrivera à l’heure qu’on arrivera. Nous étions pas les seuls à réparer au bord de la route sur le parcours et un autre était dans une galère plus que galère lorsque l’on a constaté la crevaison lente. Il avait aussi crevé équipé de boyau et n’ avait plus de boyau de rechange. Obligé d’appeler l’assistance avec 1h30 d’attente et challenge terminé pour lui.


    Revenons à nos moutons au bord de la lisière du bois de la côte du Rosier, on commence l’ascension de cette côte de 4km4 de long à 5,8 % de pente de moyenne et 9,6 % dans la partie la plus dure. Une pluie fine commence à tomber pourtant il n’est pas encore 17h00, la météo se dégrade bien plus vite que prévue. Chacun monte à son rythme pas de blague pas de nouvelle crevaison restons l’un à coté de l’autre il nous reste encore environ 65 kms à parcourir. Au sommet de la côte il retrouve un pote à lui de son club qui est en galère. Son vélo est équipé de dérailleur de vitesse électrique (D-i-e-s) et n’a plus de batterie pour passer ses vitesses, il ne peut qu’ utiliser qu’une seule vitesse, vive la technologie et les vélos à 7000 euros. Finalement la pluie n’est qu’une averse éparse et s’est arrêtée au sommet de la côte. Faisons gaffe on entame une longue descente sur 5 à 6 kilomètres, la route est mouillée pour rejoindre les autres difficultés dont la suivante sera la cote de Desnier.


    Celle-ci aussi elle n’est pas à piquer des vers, tout de même une montée de 6km5 ça commence à s’additionner dans les jambes avec une moyenne de 4,9 % et atteindre les 12 % sur quelques hectomètres et la plus redoutable à venir est la prochaine la côte de la Redoute .


    La voici la cerise sur le gâteau la côte de la Redoute celle que tous le monde parle dans les épreuves professionnelles, cela n’a rien avoir avec ce que l’on imagine elle est très étroite et ressemble à une piste cyclable comme celle que nous avons sur la digue en direction du pont barrage. Imagine des centaines, des centaines et des centaines de cyclos sur un passage pas plus large que 4 m. Elle n’est pas très longue, elle ne fait que 2 kilomètres pour franchir le sommet mais sur les derniers hectomètres tu as les cuisses qui brûlent. Le pourcentage s’affole sur le gps vélo tu vois le curseur qui grimpe dans l’option climbpro 18, 19 % et tu n’est pas encore arrivé en haut. Le vélo se cabre de l’avant et tu appuies de toute tes forces à l’avant pour rester coller au sol et ça passe et tout le monde à le smilles sur la ligne de franchissement marqué au sol.


    Allez il faut se dépêcher car maintenant ça tombe à la verticale et elle va tomber à la verticale pendant 25 kms. Mouillé pour mouillé pas la peine de s’abriter, on aperçoit plusieurs cyclos s’arrêter et s’abriter dans les abris bus on décide de continuer et le timing tourne avec ces 45 minutes de perdues on n’a pas le choix. Il nous reste encore les 3 dernières côtes affichées au programme, pas question de prendre la fonctionnalité (retour direct au point de départ) sur le gps vélo, je veux le boucler ce challenge. Mes pieds sont humides mais pas tant que ceux qui n’ont pas mis des sur-chaussures étanches.


    La côte de Hornay est en vue et signalée sur la pancarte comme toutes les autres difficultés officielles prévues sur le parcours. Pas très longue elle s’étend sur 1k2m avec une pente moyenne de 6,1 % et au plus difficile 12 %.

    On est pas très loin du but trempé comme il le faut de la tête au pieds avec quelques litres dans les chaussettes pour certains. La pluie s’arrête puis reprends par intermittence , on s’en fout ça roule et t’es pris dans le truc, dans l’ambiance que tu n’y penses même pas, t’es pas le seul à ramer du même coté.


    Pour terminer le challenge il nous reste encore la côte de la Roche aux faucons, une montée à appuyer sur les pédales sur 4km4 avec une moyenne de 5,4 % et au sommet ça passe à 13 %.


    Le smille est toujours sur nos visages ça sent l’écurie, Il nous reste quelques souffrances la dernière des dernières la côte du Cortil avant les 15 derniers kilomètres de faux plat pour franchir la ligne d’arrivée. Encore à souffrir pendant 3 km à monter on dit que la Belgique est le plat pays comme le chantait Jacques Brel, je commence à douter. On terminera la dernière ascension des 3 kilomètres pour affronter un dernier point haut à 8,6 %.



    L’approche de la ligne d’arrivée n’est pas très loin. Au final la distance du parcours et dénivelé donné par l’organisation correspondent à peu près à ce que je relève sur mon compteur 154,67 kms – 2740 m de dénivelé et le tout en 8h39mn avec les galères, les arrêts aux trois ravitaillements.


    Quelques vidéos et suite photos

    https://lblchallenge.be/fr/videos/ vidéo pro édition 2022 (ctrl+1 clic avec la souris sur le PC)


    https://photos.app.goo.gl/LmzRLW6QHQaUGB6R9 (ctrl+1clic avec la souris sur le PC)

    Pour visualiser toutes les photos cliquez ICI

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    Sortie du samedi 8 avril : Charavines autrement (Raphaël)

    Samedi 8 avril, le temps est beau mais très frais ce qui fait que l’on ne sait pas comment s’habiller. Au programme, il y a une bonne sortie de plus de 130km avec un bon dénivelé de prévu. Avec Pascal B, nous allons au départ sur un bon rythme pendant les 10km nous séparant du local du club.

    Au point de rendez-vous, nous sommes 25 cyclos prêts à partir sur les deux options du jour. Je choisis le groupe 1 bis pour faire une grosse distance aujourd’hui en compagnie de Françoise, Véronique, Bernard G, Bernard M-C, Jocelyn, Louis-Eric et Robert. Nous partons tranquillement sur la piste avant de rattraper le groupe 1 (pour une crevaison). Ceux-ci nous réservent une haie d’honneur digne d’une course professionnelle ! Merci à eux.

    Nous commençons ensuite à monter au Criel de Renage qui est une découverte pour moi. Une montée qui contient quelques bons pourcentages mais jamais très longs. Nous avançons dans une version revisitée de l’aller à Charavines qui est peut-être le plus grand classique de l’USSCT. Le groupe 1, Matthieu en tête, nous enrhume dans un raidillon.

    Nous voici à Apprieu et nous doublons René qui roule à son rythme et qui nous dit que les maillots jaunes 1-2 minutes plus loin sont le groupe 2. Avec Louis-Eric, nous partons en éclaireur pour saluer certaines personnes du groupe 2 à qui nous n’avons pas pu dire bonjour au départ. Cela nous amène dans Charavines pour faire la jonction (sacré groupe 2 !). En discutant avec des cyclos du groupe 2, je ne rends pas compte que mon groupe s’est arrêté pour une pause technique à Charavines et j’opère un demi-tour plus une bosse (elle aura son importance à la fin).

    Une fois mon groupe retrouvé, nous attaquons les murs autour du lac de Charavines et ça cogne vers Valencogne avec plusieurs rampes à 15% ou plus. Ces routes sont dépaysantes et les points de vue sont sublimes. Nous devons cependant rester vigilants car seule Véronique a le parcours dans son GPS et nous sommes en terrain inconnu. Nous repartons ensuite en direction de la Chartreuse par Montferrat avec du vent de face puis le Mont Velanne.

    Après la descente du Mont Velanne nous prenons le temps de nous ravitailler. Certaines personnes, trouvant leur banc trop confortable ne souhaitaient pas repartir mais le plus gros morceau de la sortie approchait : le Col des 1000 Martyrs par Saint Bueil (11km à 5% de moyenne). Cette montée se décompose en trois parties avec les trois premiers kilomètres durs, 5 kilomètres roulants puis les trois derniers kilomètres avec une pente un peu plus soutenue sur la route de Saint Geoire en Valdaine. Dans la montée, je me retrouve en maillot manches courtes car il fait chaud avec une pente soutenue. Je termine la montée avec Véronique où nous manquons de reprendre Louis-Eric qui a craqué dans le dernier kilomètre.

     


    La descente vers Miribel les Echelles est très rapide et en bonne état ce qui est un réel plaisir. Nous partons ensuite vers le raidard de la Bourderie où il fait chaud puis le Col de la Placette. Une fois en haut, le dénivelé est terminé et je comprends que ma bosse supplémentaire à Charavines va me faire atteindre les 2000 mètres de dénivelé positif pour la première fois de l’année. J’entame ensuite une descente très rapide pour arriver à Voiron. Il ne reste plus qu’à déposer les amis à Noyarey, Saint-Egrève et Sassenage avant de rentrer. Le rythme est tranquille jusqu’à Sassenage avant que je ne me fasse plaisir à 33km/h vent de dos jusqu’au Rondeau.

    Au final, 153km avec 2019 mètres de dénivelé positif et de superbes routes découvertes. Merci aux créateurs de ce parcours et à tous mes compagnons du jour.

    Raphaël

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    SORTIE CLUB SAMEDI 8 AVRIL DU GROUPE 2(René)


    Les cloches sont de sortie !
    Il est de tradition au week-end Pascal de sortir les cloches, cacher les œufs dans les jardins pour que le jour de Pâques les petits enfants partent à la chasse aux œufs.
    Samedi nous étions beaucoup de cloches à nous être données rendez-vous devant le local du club. Quand la météo est au rendez-vous les cyclistes enfourchent leurs destriers.
    Au programme : direction Tullins – Renage – Le Rivier – Apprieu – Charavines – Le Pin – Valencogne – Paladru- Charavines – La Ravighnouse – La Murette – St Cassien – Moirans – Centr’Alp – Retour par la piste. Une belle sortie de 107 kms avec un dénivelé de + ou - de 800M.
    Parmi les cloches du groupe 2 il y a René, Vito, Aldo, Laurent, Jean-Luc, Sandrine, Jean-Paul, Pascal, Bernard, Philippe, Luc, et Michel un invité du Var et ancien du club qui vient de temps en temps rouler avec nous quand il est dans la région.
    8h30 tapante Santo, sort de sa poche son smartphone puis prends la photo du groupe,

    tout le monde s’élance en direction de la piste. Le groupe 2 étant fair-play nous laissons passer devant nous le groupe 1.
    Rien de très spécial, enfin si j’ai décidé de jeter la carte routière lorsque l’on sort des sentiers battus pour rouler aux endroits un peu plus éloignés de nos circuits quotidiens. Je viens donc d’investir dans un compteur vélo gps, l’explore 2 où j’étais en mode recherche sur un produit dédié à la navigation. Je fais mes premiers pas avec et ne maîtrise pas encore la bête. Je demande à Bernard qui lui précédemment avait le même modèle, comment lancer au démarrage l’itinéraire que j’avais téléchargé.

    Nous y voila la flèche m’indique le sens de direction à prendre, pas de soucis pour aller sur Tullins on connaît tous la direction qu’il faut prendre pas de risque de se perdre .
    On démarre sur la piste avec un bon rythme régulier parfois les uns derrière les autres ou sur 2 colonnes pour papoter avec son voisin de droite ou de gauche. La conversation revient souvent sur le projet du séjour Italie pour le mois de Mai 2024 qui a été proposé hier lors de la réunion club.
    Arrivés à la sortie de Tullins pour prendre les lacets de Renage les festivités commencent, c’est à celui qui arrivera le 1 er devant l’église de Renage. Pause ravitaillement habituelle à cet endroit cela fait du bien de grignoter quelques apports sucrés pour booster le cycliste car le cardio est monté dans les tours et les jambes ont bien appuyé sur les pédales. C’est reparti on fait gaffe car ça roule en direction de Rives et arrivés au rond point on prend en face le chemin des vignes celui qui monte fort au début pendant 250 m pour rattraper la direction de la gare de Rives alors que mon gps m’indiquait au rond point à la sortie de Renage avant la Gendarmerie de tourner à droite pour contourner la route principale par le centre ville rejoindre le Chatellard - le Rivier et la route d’ Apprieu, Ce n’est pas grave il parait que tous les chemins mènent à Rome pendant le week-end Pascal.
    A hauteur du Rivier que vois-je ? le groupe 1 arrive à ma hauteur, formule de politesse oblige quelques échanges de mots sympathiques avec le groupe parti faire le 131 kms avec 1730M de dénivelé, respect à eux.
    Je prends la route du petit bois où j’aperçois le groupe 2 devant moi où chacun a la tête dans le guidon les pédales à fond la caisse, pour arriver sur le replat et faire une pause bien méritée avant de traverser Apprieu.
    Tous le monde est regroupé ; les groupes n° 1 et 2 nous faisons ensemble un bout de chemin en direction de Charavines. Nouveau regroupement à l’entrée de Charavines devant un feu mobile de chantier. C’est à cet endroit que nos routes vont se séparer sur la route centrale en direction de Le Pin.
    Raphaël du groupe 1 parti en tête de son groupe prend la mauvaise direction et continue sur notre parcours, arrivé à sa hauteur je lui dit qu’il fallait qu’il tourne à sa droite à 300 m en arrière et fait demi-tour.
    Toujours à la traîne à quelques centaines de mètres de mon groupe, j’aperçois les plus rapides devant prendre la mauvaise direction empruntant la D17 C route de Virieu en direction de Valencogne alors qu’arrivés à Le Pin, il fallait tourner à gauche prendre la route du Mollard pour contourner en parallèle sur les hauteurs la D 17C pour rejoindre Valencogne, trop tard j’ai beau les avertir ma voix ne porte pas assez loin pour les prévenir.

    A l’approche de Valencogne Jean-Paul me demande si on est sur le parcours, je lui répond que non mais on va pouvoir à la prochaine intersection faire une petite variante pour se remettre sur le tracé.

    J’indique à tous le monde de tourner à droite puis quelques hectomètres plus loin nous voici sur le bon itinéraire.
    Sur le tracé route de Paladru surprise, on ne s’y attendait pas du tout, sauf moi car la fonction climbpro vient de s’afficher sur le compteur, le graphique s’affole, 9, 11, 13 , 15 % les couleurs passent du vert à l’orange, au rouge et je vois le curseur grimper, mais où va t-il donc s’arrêter, la route serpente, on ne voit pas le relief on avance à l’aveugle .
    Sur 800 M tous le monde fait du surplace, j’entends Sandrine qui dit "j’en peux plus", Jean-Paul l’aide à la poussette dans la montée. C’est vrai elle fait très mal aux jambes cette montée, Sandrine me dit que son cardio est monté à 190 bpm je lui réponds fait attention de ne pas péter une durite c’est trop haut pour des personnes de notre âge.

    Ouf! nous voila sur du replat et une grande descente avec une magnifique vue sur le lac de Paladru jamais nous avons emprunté cette route, toujours l’habitude de traverser Valencogne pour rejoindre, les trois chênes – Saint Pierre et Paladru.
    Retour vers nos chaumières par l’itinéraire classique en faisant le tour du lac, de nouveau la tête du groupe prend la mauvaise direction, quelques uns prennent à gauche en direction de Montferat. Non ce n’est pas la bonne direction rappel de la troupe qui fait demi-tour et nous empruntons tous la voie cyclable qui longe le lac jusqu’à Charavines.
    Un nouvel arrêt technique et pause gourmande à la sortie de Charavines puis retour classique en file indienne jusqu’à la Ravighnouse en passant par la Murette – Moirans et Centre’ Alp.
    De retour sur la piste je demande à Jean-Paul de caler ses jambes et son compteur à un retour régulier pour récupération. Le régulateur de vitesse est réglé à 27 km/h jusqu’à l’arrivée à Sassenage, où nous rencontrons Philippe qui partait faire un tour de vélo et apparemment pas en très grande forme avec son genou.


    René


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