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    Compte rendu du challenge Liège Bastogne Liège 2024

     


    Réveil matinal en cette journée du samedi 20 avril, les premiers départs du Challenge Liège-Bastogne-Liège sont à 6h30. La météo annoncée depuis plusieurs jours prévoit de la pluie le matin des averses dans l’après avec des températures dignes d’un mois de janvier. Comme le dit la pub, « ça va être une belle journée » avec au programme 259 km et 4400 m de dénivelé.

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    Nous nous retrouvons à 5h30 dans la salle à manger de l’hôtel pour un petit déjeuner copieux. Les prévisions étaient fiables, il pleut ! Notre logement est à 300 m du départ, merci à René pour l’adresse, c’est idéal d’être tout proche et nous évite de prendre la voiture. En plus, Chaityfontaine est un lieu atypique et fort agréable.

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    Une fois les estomacs bien remplis, c’est l’heure de se préparer et d’enfiler les tenues d’hiver. Véronique est la première à partir. 6h20, elle part rejoindre la ligne de départ pour partir à 6h30.

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    Pour Matthieu et moi-même, nous nous retrouvons à 6h55. La pluie tombe toujours et la température est bien fraiche. Quelques tours de roues et nous passons la ligne de départ à 7h.

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    C’est parti, les premiers km se font sur un faux plat descendant. Un groupe se forme et nous roulons à bonne allure. Nous prenons les roues en fonction de l’allure des groupes. Les irréductibles en cuissard court se résument à quelques unités. Les 40 premiers km ne présentent pas de grosses difficultés et sur les lignes droites on peut voir une succession de groupes. Ça discute souvent en néerlandais, les hollandais et les flamands sont nombreux. La pluie fine est continue et les premières sensations de froid sur les pieds arrivent. Le mur de Durbuy est la première grosse difficulté du parcours avec des passages à 12%. Le groupe, dans lequel nous sommes, monte au train. Ensuite les routes sont plus vallonnées et nous arrivons au premier ravitaillement à Erezée au km 59. On se restaure, bananes, cakes et gaufres liégeoises. L’organisation est top, malgré la grosse affluence, c’est assez fluide. Véronique est à près de 15 km devant nous, elle n’avait pas prévu de s’arrêter au premier ravitaillement.

    Nous repartons avec toujours cette pluie et une température proche de 0°C. Le parcours est vallonné en direction de Dochamps puis après La Roche en Ardenne où une nouvelle cote de 3 km à 6% à gravir. Par beau temps c’est surement un joli village mais aujourd’hui … c’est bien gris. Les km continuent de défiler, la pluie se calme et s’arrête par moment.

    2° ravitaillement à Vellereux au km 102, toujours beaucoup de cyclistes et l’organisation est parfaite. Le temps de manger une banane et des gaufres liégeoises et nous repartons. Véronique est 10 km devant nous, tout doit bien se passer pour elle.
    La route est toujours vallonée et nous arrivons sur Bastogne au km 118 et 1800 m de dénivelé, nous tournons à gauche au rondpoint pour débuter la remontée vers Liège mais aussi attaquer la partie la plus difficile avec le plus de côtes et de dénivelé.

    Le vent du nord est sensible et nous prenons une averse de grésil sur la longue ligne droite à la sortie de Bastogne. Ça roule assez fort en file indienne sur cette route nationale. L’averse de grésil s’arrête et le temps semble se lever un peu avec quelques rayons de soleil. Direction à gauche vers Vaux où nous retrouvons des petites routes. Quelques km plus loin, virage serré à droite et là on met tout à gauche, la côte de Saint Roch avec une pente moyenne de 11% et un max de 18%, arrivée en haut nouveau ravitaillement toujours aussi bien organisé au km138.

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    Une bonne petite surprise, on nous propose une salade de pâtes. Comme la pluie s’est arrêtée et que ciel se lève avec quelques timides éclaircies et une température de quelques degrés nous décidons d’enlever l’imperméable avant de repartir. Véronique est 3 – 4 km devant nous. Nous n’allons pas tarder à la revoir.

    Quelques km plus loin, nous ne suivons pas le parcours de la course des professionnels car plusieurs maires ont pris un arrêté interdisant le passage d’épreuves cyclistes de plus de 500 participants. Les organisateurs ont mis en place un parcours alternatif jusqu’au pied de la célèbre côte de la Redoute. Cette section du parcours est agréable avec des routes sinueuses, des montées avec des pourcentages moyens de 5%. Une nouvelle averse de grésil nous oblige à remettre nos imperméables. Au km 160, au sommet d’une bosse après la traversée d’une nationale nous retrouvons Véronique. Elle a bien roulé, la partie la plus dure pour elle a été le vent de face après Bastogne. Nous décidons de rouler ensemble pour relier l’arrivée en s’attendant au sommet des côtes. La météo est meilleure et nous ôtons nos imperméables.

    Nous reprenons la route, la température dépasse péniblement les 5°C avec quelques rayons de soleil qui nous font le plus grand bien. La route reste vallonnée et tout doucement nous approchons des côtes les plus connues du parcours. A Boson au km 188, nouveau ravitaillement où nous nous restaurons avant d’attaquer la partie difficile du parcours avec une succession de raidars plus pentus les uns que les autres.

    La côte de Niaster permet de chauffer les mollets avec quelques pentes à 10%. On se rejoint au sommet où la vue est agréable avec un rayon de soleil.

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    Après la descente nous rejoignons le parcours de la course des professionnels, entrée dans le village de Remouchamps. Virage à gauche puis à droite, la route s’élève, passage sous un pont, virage à droite, et là début de la côte de la Redoute. Une file de camping-cars est déjà là depuis plusieurs jours. Avec les pourcentages, chacun monte comme il peut, sur la droite, sur la gauche, en zigzagant et même pour certains à pied. C’est la côte la plus dure du parcours et aussi proche de l’arrivée on comprend qu’elle soit le lieu d’attaques entre les favoris pour faire la différence. Les spectateurs déjà en place nous encouragent est c’est bien agréable. Matthieu arrive le premier en haut puis moi et Véronique. Il reste 45 km à parcourir. Descente puis la nouvelle côte est déjà là, la côte de Cornemont plus facile que la précédente. Ensuite nous attaquons une boucle qui nous emmènera près de Liège avant de revenir vers l’arrivée à Banneux. Petite descente puis la côte des Forges se présente. La route est large mais la pente est raide. Une fois en haut, virage à gauche et direction la côte de Roche aux Focons. La pluie a refait son apparition, le temps pour Matthieu de remettre son imperméable et nous voilà repartis. Eh oui, le ciel est de nouveau bien gris et le restera jusqu’à l’arrivée. Nous rattrapons plusieurs cyclistes partis sur le parcours du 150km. Nous longeons l’Ourthe, puis virage à droite, passage sous la ligne de chemin de fer, virage à droite et début de la cote de Roche aux Focons. La première partie est pentue avec du 12-13%, Matthieu est 20 m devant moi et ce sera comme cela jusqu’en haut de la première partie où je m’arrête pour attendre Véronique. Une fois arrivée nous repartons, petite descente avant d’attaquer la deuxième partie qui heureusement est moins difficile mais avec un petit passage à 10% quand même. On se regroupe en haut et le temps de manger une barre nous repartons pour ne pas prendre froid. On voit de plus en plus de cyclistes fatigués par la difficulté du parcours. Pour nous ça va, les jambes sont un peu dures mais pas de grosse fatigue. Nous rejoignons une nationale avant de bifurquer à droite pour rentrer sur Banneux. Dernière côte du parcours, la côte de Cortil que les professionnels emprunteront le dimanche en début de parcours. La route est large et pas mal de voitures sur cette partie, du coup ça bouchonne un peu avec les cyclistes. La pente est en moyenne de 6-7% sur 3 km. Comme les jambes répondent toujours, je monte à un bon rythme. Comme pour les autres côtes nous nous retrouvons au sommet. Nous repassons par la côte des Forges mais cette fois ci en descente puis quelques km plus loin, nous prenons à gauche direction de Banneux. Nous parcourons les deux derniers km avec la satisfaction de finir ce magnifique parcours. Banneux et la ligne d’arrivée sont en vue, petit virage à droite puis à gauche et nous passons la ligne d’arrivée avec au compteur les 259 km et 4400 m de dénivelé prévus.

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    On ne s’attarde pas. Nous rentrons directement à l’hôtel pour prendre une douche chaude bien méritée avant d’aller diner avec une bonne bière Belge pour Matthieu.

    Merci à René pour l’idée de faire ce challenge Liège Bastogne Liège, c’est très agréable de rouler sur les routes de cette classique connue aussi sous le nom de la Doyenne. Nous avons passé un très bon week-end avec de bons souvenirs et une super expérience même si la météo a été capricieuse avec un froid digne d’un mois de février.

    LAURENT B.

     


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    BRM 200km Gillonnay – 13/04/2024

    A une semaine de notre périple ardennais, nous avions convenu avec Laurent et Véro de faire une dernière sortie longue distance, point final d’une préparation dont on jugera la qualité le jour échéant. Le fameux BRM de Gillonnay tombe donc à point nommé.

    Avec Robert et Françoise, nous sommes finalement 5 inscrits au départ. La journée s’annonce radieuse mais au point du jour c’est le froid piquant de la plaine de Bièvre qui nous cueille.

    Un peloton copieux s’élance à 7h30 pétantes, direction plein ouest et l’avant-pays savoyard. Laurent, plus à l’aise que moi dans l’exercice, fait tout de suite l’effort pour se rapprocher de la tête. Ça part très fort, ce n’est pas tout à fait l’allure que j’envisageais au départ. Je perds la roue de Laurent mais je l’aperçois une dizaine de places devant moi. J’ai l’impression d’être dans une course car ça remonte à gauche, à droite, il y a au moins 50 cyclistes devant et quand je me retourne je ne vois pas la fin du groupe.

    La fraîcheur ne se fait donc pas sentir bien longtemps du fait du rythme, et le soleil s’élève en face, les premiers rayons nous réchauffent rapidement. Les kilomètres filent, Le Grand-Lemps est traversé en trombe, nous dévalons déjà vers le lac de Paladru. Je profite d’un petit coup de cul à la sortie de Paladru pour remonter le groupe et revenir à hauteur de Laurent. Une longue portion descendante nous amène jusqu’à Aoste, en ayant préalablement traversé Les Abrets et Chimilin à vive allure, parfois au mépris de la sécurité parmi les coureurs de tête qui semblent avoir oublier le principe des feux tricolores…

    Nous entamons ensuite une longue portion plate qui va nous emmener de St Genix sur Guiers jusqu’à la pointe nord du lac du Bourget, en longeant le Rhône. Le peloton des costauds semble formé et comprend une trentaine d’unités. L’allure continue d’être soutenue mais abrités dans les roues nous ne brûlons pas trop de cartouches. Notre souci est tout autre, après 2h sans débrancher, on espère surtout un ralentissement qui permettrait une pause pipi. Bon visiblement ça n’a pas l’air de soucier les locomotives de devant, nous nous donnons le mot avec Laurent pour s’arrêter dès que l’on identifie un lieu adéquat. Nous stoppons en pleine cambrousse quelque part entre Champagneux et la Balme. J’ai l’impression d’avoir bu un litre de bière, la vidange est plus longue que prévue. Quand nous repartons, bien que la route fasse de longs bouts droits, pas de peloton en vue…

    Avec ses réflexes de coursier, Laurent ne s’en laisse pas conter : il met en route la machine à rouler, et nous voilà partis à nous relayer sans s’économiser. Ça tourne bien, néanmoins toujours rien en vue. Nous récupérons un cyclo qui avait également arrosé les fleurs mais celui-ci ne peut – ou ne veut pas – prendre nos roues. Arrivés à la Balme, toujours rien. Nous passons pleine balle le défilé de Pierre-Châtel, magnifique sous le soleil matinal, puis bifurquons à gauche en sortie de Yenne. Dans la longue ligne droite qui suit, les efforts vont être récompensés : nous apercevons un cycliste qui était dans le peloton, reconnaissable à son maillot rouge et son vélo de contre-la-montre. L’effet point de mire aidant, les relais sont toujours plus appuyés et le peloton finit par être en vue. Nous faisons la jonction à l’entrée de Lucey et pouvons enfin souffler à l’abri, après une chasse de plus de dix bornes. Fort heureusement, on voit que le rythme a baissé et reste plus modéré jusqu’à Chanaz, premier point de contrôle. Quand nous y passons, personne ne songe à s’arrêter. Décidément, j’ai vraiment l’impression de vivre une cyclosportive plutôt qu’un brevet…

    Une petite bosse assez courte relance les débats, sous l’impulsion des plus costauds. Laurent fait aussitôt l’effort pour recoller, je le suis sans me poser de question. S’en est fini du peloton, nous ne reverrons plus ceux restés derrière nous.

    La route débouche plein sud sur la rive du lac du Bourget. J’aime Paladru, j’adore Aiguebelette, mais le Bourget, quelle majesté ! Il faut profiter rapidement des quelques kilomètres de plat offerts, car à la sortie de Conjux démarrent les vraies hostilités. Un virage à droite et quelques lacets nous font grimper vivement en direction de St Pierre de Curtille. Devant il y a vraiment des costauds car avec Laurent nous ne mollissons pas et pourtant nous prenons un éclat en quelques hectomètres. Sur les deux kilomètres de bosse, nous en récupérons aussi quelques-uns…la hiérarchie semble établie.

    Après la bosse un petit replat de quelques kilomètres permet de souffler. Deux gars nous reprennent. Ces derniers se plantent d’itinéraire en tournant trop à gauche, alors que Laurent file tout droit, dans la bonne direction. Le temps de se retrouver, d’enlever une couche car le mercure commence à monter, et nous repartons une minute plus tard vers la difficulté majeure, la montée vers Ontex (3km à 10,5%). Il s’agit d’une petite route qui s’enfonce dans la forêt, les premiers hectomètres restent raisonnables à 8/9%. J’attaque sur un bon rythme dès le pied, les jambes tournent vraiment bien, cela faisait un bail que je n’avais pas eu d’aussi bonnes sensations. La pente se durcit fortement et ne descend plus en dessous des 10%. L’occasion de tester mon 34 dents, monté dans la perspective de Liège Bastogne Liège : tout en fréquence je remonte assez facilement sur plusieurs cyclos qui sont plantés dans la pente avec des braquets démentiels. Laurent suit juste derrière, la socquette légère. La fin est légèrement moins dure, hormis un dernier coup de cul à l’entrée du virage. Il ne doit pas rester grand monde devant. Laurent bascule derrière et nous entamons la descente. Nous retrouvons le groupe de tête juste avant d’entamer les premières pentes du Col du Chat (rien à voir avec son voisin le terrible Relais du Mont du Chat). Nous en profitons pour une nouvelle pause rapide pour arroser les fleurs.

    Le temps de repartir et le groupe s’est évaporé. L’ascension est trop courte et pas assez ardue pour nous permettre de rentrer. Nous basculons donc en duo au col, spectaculaire coup de sabre qui coupe le massif en deux. Il reste exactement 100km et nous voilà partis pour de longs kilomètres seuls.

    La route dégringole au travers de superbes paysages jusqu’à St Jean de Chevelu, mais elle s’avère plus exigeante pour les quinze kilomètres suivants qui nous conduisent à Novalaise, avec de longs faux plats usants qui sont forcément plus propices au groupe de devant, pour autant qu’il soit resté uni. Nous traversons les petits hameaux proprets typiques du coin, que je trouve vraiment charmant.

    Enfin arrive Novalaise, où nous allons pouvoir refaire les niveaux. Nous retrouvons le petit groupe de six ou sept avions de chasse qui nous précède, ils en terminent avec leur casse-croûte. Ne voyant pas de signe immédiat de départ, Laurent s’esquive pour aller visiter les toilettes en contrebas de la placette où nous nous sommes posés. Dès qu’il a les talons tournés, tout le monde se lève comme un seul homme et remonte sur sa machine ! Découvrant les moineaux envolés à son retour, Laurent se met à trottiner avec la démarche de canard boiteux inhérente aux chaussures avec cales. Nous sautons sur les vélos, je termine mon sandwich à la coppa que je venais d’entamer en route, et c’est à nouveau reparti pour la chasse…

    Bon, soyons honnêtes, les conditions ne sont plus les mêmes que pour celle de ce matin. Il commence à faire chaud, et les jambes sont un peu entamées. On n’aperçoit pas le groupe dans la longue ligne droite qui arrive au Lac, pas mieux quand nous entamons la redescente de la rive Est. Avec Laurent nous concédons que cette fois-ci, nous ne rentrerons pas. Il reste 70km et comme ça ne devrait pas rentrer de l’arrière, nous passons en mode gestion pour assurer le bon tempo jusqu’à l’arrivée, sans mollir ni se mettre dans le rouge. Une nouvelle petite erreur d’aiguillage dans le village d’Aiguebelette nous fait perdre à nouveau un peu de temps. La descente vers Bridoire permet de récupérer, nous traversons à nouveau le Guiers vif et on repart vers St Beuil et St Geoire en Valdaine, par la route principale que nous n’empruntons jamais dans les sorties club, préférant s’amuser sur les petites routes serpentant sur les versants des deux côtés, Voissant, Merlas, Velanne…

    Cette portion est usante, en faux-plat quasiment continu, malgré tout nous ne désunissons pas. Après Saint Geoire en Valdaine, nous apercevons à nouveau au loin notre coureur de contre-la-montre au maillot rouge. Inexorablement nous revenons sur lui, il a l’air cuit. Nous le doublons dans Chirens, où il s’est arrêté au premier bistrot…il est bien cramé.

    Il reste trente bornes, et le dénivelé positif est passé. La section de Chirens jusqu’à Rives est favorable, nous sommes vraiment revenus sur notre terrain de jeu habituel, et la petite bosse du Rivier est avalée en un coup de rein, je la passe intégralement en danseuse histoire de se détendre un peu toute la chaîne postérieure.

    Remontés à Beaucroissant, il ne reste plus qu’à avaler les vingt derniers kilomètres. Pas les plus drôles, du plat et des longues lignes droites qui filent entre les champs de colza. Je ne sais pas si le vent, très léger, est favorable, mais ça tourne toujours bien des manivelles, passages de relais fluides à 33-34km/h, de toute façon on ne va pas s’attarder ici pour les paysages. Même si je sens la fatigue et les petites douleurs à droite à gauche s’installer, les jambes tournent encore bien et je n’ai pas l’impression de ralentir Laurent. Si on devait encore avoir des doutes sur notre préparation, j’ai le sentiment qu’à cet instant précis on en a levé un certain nombre. Bon, à ce stade, dans une semaine, on aura encore plus de 50 bornes, 5 côtes et 1000m de dénivelé positif à avaler. Il n’empêche que les signaux sont bons.

    A Brézins nous bifurquons enfin vers le nord. Nous voyons au loin la Côte Saint André et Gillonnay juste à l’est. Il est à peine 14h, la moyenne est passée au-dessus des 30km/h. Nous arrivons au point de retour, où le groupe de cadors est en train de se restaurer à l’ombre des arbres. Après rebouclage, nous finissons 7 et 8, à 15 minutes des premiers. J’avais imaginé vivre une journée plus calme, en mode endurance, mais je me suis fié à l’expérience de Laurent, et au final je me suis régalé.

    Je suis rassuré pour la semaine prochaine, à la fois par le niveau de forme, et par le fait d’être très bien accompagné. Avec Laurent nous nous donnons rendez-vous à Liège jeudi prochain…et d’ici là, récupération !

    Matthieu

     

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    Randonnée St Martin le Vinoux du 06/04/2024 – Groupe 1

     


    On pourra dire que le mois de mars aura été famélique en sorties du samedi matin avec les copains (2 en tout), la faute à une météo contrariante qui s’est amusée à offrir de belles tranches de soleil en semaine pour mieux nous pourrir les week-ends. Contrarié, je le suis d’autant plus que mon joli plan d’entraînement, pour me préparer à faire le barbot dans les côtes ardennaises d’ici quelques semaines (Liège Bastogne Liège), s’était déroulé sans accroc jusque fin février. Et j’adore qu’un plan se déroule sans accroc.

    J’ai donc profité du vendredi et d’un temps enfin printanier (voire estival) pour m’enfiler une dernière grosse bouchée de dénivelé avant de commencer à mettre la pédale douce, si je puis dire.

    Après avoir dormi comme une masse, je m’éveille sans me presser pour aller rejoindre le départ de la randonnée de St Martin le Vinoux. Un message du club organisateur a été transféré par Véro, premiers départs à 9h45, c’est parfait, c’est juste à côté, on va y aller cool. C’était de toute façon déjà acté dans ma tête avant même d’en avoir fini avec ma sortie de la veille, vu la fraîcheur très relative des gambettes.

    Aussitôt le pont Oxford franchi, je croise un peloton sassenageois copieusement garni qui entame déjà le parcours. Belle affluence ! Juste derrière, les membres du groupe 1 : Dominique, Seb, Julien et notre Thierry national pour sa reprise officielle…je les retrouverai en route plus loin, à la limite cela m’évitera de trop tirer sur mes guibolles fatiguées. A l’inscription, je croise Nathalie et Emmanuel, puis le président Pascal accompagné de son frère Olivier. Laurent arrive en même temps que moi. Le temps de s’inscrire – un peu compliqué, il y a foule- et de saluer Véro, Françoise et Bernard MC qui viennent d’arriver, et nous voilà en route tous les 4 (Laurent, Pascal, Olivier et moi). Pas pour bien longtemps car juste en contrebas du pont de chemin de fer, Seb et Julien nous ont attendu. Thierry est retourné chez lui pour aller chercher une petite veste (qui ne sera pas nécessaire très longtemps). Nous le récupérons à la hauteur de l’Ovalie sans temporiser, ça file bon train sur la piste, bien encombrée de nombreux groupes de cyclos dont beaucoup des clubs du coin qui sont sur la rando. Un petit coucou à René au passage, qui voulait prendre de l’avance mais qui a finalement pris du retard en partant à contresens, et nous voilà déjà arrivés à la Buisse.

    Je perds le groupe au passage du feu tricolore de la Buisse, et j’attaque la montée avec des cyclos de Seyssins. C’est un peu le moment de vérité sur l’état des jambes. Finalement c’est mieux que ce que j’imaginais, et je monte tranquillement mais avec une bonne fréquence de pédalage. Evidemment je ne les reprends pas, et je rejoins Pascal plus loin, arrêté pour arroser les fleurs. Nous retrouvons Laurent et Olivier qui nous attendent dans Coublevie. A nouveau je perds les roues, bloqué derrière un peloton d’un autre club, en attendant qu’une file de voiture nous double. Un petit coup de rein pour doubler à mon tour dans le virage sous l’église et j’essaie de maintenir le rythme pour ne pas trop faire attendre les copains.

    Regroupement général à la Croix Bayard, puis direction Tolvon. Ça monte groupé, je tiens la cadence, jusqu’ici tout va bien. Le parcours nous fait éviter la fin de la montée pour redescendre directement vers St Etienne de Crossey. Là, un attroupement rouge et jaune stationné en vrac le long de la route, c’est Sassenage ! Le temps de se faire chambrer au passage « on pensait vous voir avant ! vous vous traînez », on dévale une pente sèche qui demande de la prudence, puis un bon coup de cul que les frapadingues du groupe avalent sur la plaque, Thierry en tête avec son légendaire sens de l’économie.

    Nous empruntons ensuite une petite route bucolique que je ne connaissais pas et qui nous fait gagner St Aupre par le sud. La campagne est verte, sous le soleil et la température douce, c’est un plaisir.

    Arrêt pour le premier ravito, qui se tient sur la place de l’Eglise. On retrouve là d’autres Sassenageois : Dominique, Santo, Isabelle, Louis-Eric, puis le reste du groupe 2 qui suit. Nous y restons un moment, le temps de bavarder avec les uns et les autres. Comme souvent, le chef Pascal siffle la fin de la récréation. C’est l’heure d’attaquer la vraie seule difficulté du jour, la montée du Grand Vivier puis l’enchaînement jusqu’au col des Mille Martyrs. Dès les premiers hectomètres de l’ascension, Thierry se dresse sur les pédales et met une grosse accélération, Julien suit, Seb et Laurent embrayent. N’ayant ni la volonté, ni la capacité de les suivre, je remonte les pignons sagement et entame la montée en compagnie de Pascal, Olivier, Dominique et Santo. Dom prend rapidement un peu d’avance et je le rejoins au train. On se retrouve tous les deux, comme bien souvent dans ces montées longues. La route devient spectaculaire à mi-pente, quand elle sort des zones boisées pour rentrer dans un amphithéâtre de prairies, couronné tout là-haut par le petit hameau du Grand Vivier. Je vois les échappés loin devant, puis un cran plus bas Seb à peut-être 200m. La pente se fait plus raide, mais j’arrive à garder mon rythme sans buter. Derrière je vois que Dom perd le contact, alors qu’il me semble que je reviens sur Seb. L’effet point de mire m’aide et je le rejoins à la sortie du hameau, peu avant le sommet. Le trio de tête n’est pas là et a probablement poursuivi vers les mille Martyrs. Nous descendons prudemment vers la route de Saint Sixte, la voie est piégeuse à l’ombre des résineux. La route du col rejointe, Seb se met en tête et imprime un gros tempo. Je tiens la roue sans me mettre dans le rouge, mais dans le dernier kilomètre, il descend quelques dents et je n’insiste pas, je reste concentré sur mon pédalage et le voit prendre les mètres inexorablement. A quelques hectomètres du sommet, c’est Dom qui me passe pleins gaz, avec son style qui dégage une impression de puissance. J’ai l’impression de revivre une situation vécue maintes fois, là à la sortie de Quincieu vers le col Lachard, ici dans le final de la Croix-Perrin…

    Arrivé au sommet, c’est le regroupement général. Thierry n’est pas là, il est allé se tester dans la descente. Olivier nous rejoint, puis Pascal, Santo, et enfin Louis-Eric au moment où nous décidons de basculer dans la descente. Je me couvre par précaution, ce n’est pas le moment d’attraper froid, et c’est parti pour une descente tambour battant jusqu’à Miribel. Thierry nous croise à mi-pente et nous rejoint dans le village. Je traîne un peu trop à la sortie et quand il s’agit de relancer avec vent de face, je perds la roue de Thierry qui fait l’effort pour rejoindre les autres qui se sont mis à visser sérieusement.

    Me voilà à nouveau seul, avec Santo pas loin derrière, mais pas de panique, il n’y a plus qu’à redescendre par le tourniquet de Pierre-Chave vers St Aupre où nous attend le deuxième passage au ravito. Je retrouve tout le monde au moment de quitter la route principale pour bifurquer vers la gauche, visiblement les kamikazes sont arrivés tellement vite qu’ils ont vu le fléchage trop tard et ont fait un tout droit !

    Au ravito c’est un peu la panique avec une influence plus importante qu’au premier passage, on arrive tout de même à se sustenter avant de repartir vers St Etienne de Crossey. On continue à belle allure, dans le vent, direction les gorges. Les quatre costauds (Thierry, Julien, Seb et Laurent) en remettent un coup sur les premières pentes à l’entrée des gorges, et le groupe explose. Je fais l’effort derrière sans pouvoir rentrer, et c’est à nouveau en compagnie de Dom que j’attaque les premières pentes de la Placette, avec vent de face. A la moitié du col il prend quelques encablures d’avance, et je reste à portée jusqu’en haut, sans fatigue excessive ce qui est vraiment la bonne surprise du jour.

    Nous restons groupés dans la descente et au-delà, en suivant la petite route de plaine qu’emprunte le parcours vers la gare de Voreppe et l’ouest du Chevalon. Un feu tricolore nous scinde à nouveau en deux groupes au moment de rejoindre la route principale à hauteur du Fontanil, je reste en compagnie de Dominique et de Julien. Nous traversons la Monta puis retrouvons à nouveau la route principale, ses longs bouts droits et ses feux, jusqu’à l’arrivée. Nous profitons d’une collation et d’une bière fraîche offerte par Dominique, d’autant plus appréciable que la chaleur est au rendez-vous.

    Je ressors de cette journée avec un beau moral : j’ai pu profiter d’un parcours sympathique, sous un temps printanier, avec un groupe 1 quasiment au complet (je ne cite pas de nom mais toujours le même qui nous sort le coup de la panne d’oreiller).

    Je suis également rassuré par ma bonne récupération avec une grosse journée la veille. C’est bon pour le moral ! (Allez tous en chœur).

    Matthieu

     

     

     

     

     


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