• CR 05 2024

    Retour sur mon premier séjour club en Italie,

     


    Il y a un an, le club proposait à ses adhérents de passer un séjour vélo en Italie et plus précisément à Cesenatico (sur la côte Adriatique). Ce séjour m’a tout de suite emballée : pouvoir partir une semaine en vacances et faire des sorties vélo dans un pays que je ne connaissais, et oui je sais une tare avec mes origines italiennes !

    Après de longues hésitations tant sur le point de vue personnel que sur la possibilité d’être covoiturée ainsi que mon vélo, j’ai répondu positivement sur ma présence. Je tenais de nouveau à remercier chaleureusement Pascal B. et Nathalie pour avoir pris mon vélo et à Bernard D. et Marielle pour m’avoir pris avec eux dans leur voiture.

     


    Mercredi 22 mai,

    Ça y est le grand jour du départ est arrivé, pour mon vélo ! Le RDV est donné avec Pascal B. sur le parking d’Intermarché afin qu’il puisse récupérer mon vélo direction l’Italie.

     


    Vendredi 24 mai :

    Les derniers préparatifs avant le grand départ du lendemain. Un mélange d’excitation et d’inconnu s’offre à moi : ne rien oublier, fut le maître mot.

     


    Samedi 25 mai :

    Le grand départ est enfin arrivé ! Bernard D et Marielle viennent me chercher à 6h45 et nous voilà partis pour 7 heures de route direction Cesenatico. Nous espérons trouver le soleil car pour le moment, le ciel est plutôt voilé.

    Après 1h30 de route, nous passons le tunnel de Fréjus et nous voilà en Italie. Nous nous apercevons que les autoroutes italiennes sont encore en plus mauvaise état qu’en France ! C’est un enchaînement de voies en travaux et une succession de péages qui s’ouvrent à nous, une incompréhension pour nous qui sommes habitués à faire des centaines de kilomètres sans trouver de péages.

     


    14h45, nous arrivons enfin à l’hôtel situé à deux pas de la mer. Le moment est venu de récupérer la clef de l’hôtel puis de prendre possession de ma chambre.

    La météo est menaçante. Mais une envie, folle pour certain, amusante pour d’autre, me gagne : celle d’aller faire trempette dans la mer. Ni une ni deux, me voilà en maillot de bain. Malgré la pluie qui commence à tomber, je plonge dans l’eau et suis surprise par la bonne température de l’eau !! L’orage éclate, m’obligeant à sortir plus tôt que ce que je souhaitais.

     


    18h00 nous sommes rassemblés dans le salon de l’hôtel où nous attend Antonella. Elle nous explique le programme de la semaine tant pour les cyclistes que pour les non-cyclistes.

    À peine le temps de se changer que nous nous rassemblons de nouveau dans le salon pour cette fois un pot d’accueil : nous nous régalons des anti-pastis concoctés par le personnel de cuisine. Puis nous nous rendons dans la salle à manger de l’hôtel : bar à salades diverses et variées, plat chaud et dessert nous attendent. Nous apprenons que nous allons devoir choisir tous les soirs nos plats du lendemain (pâtes, poisson ou viande seront servis à chaque fois).

     


    Une fois le repas terminé, nous nous séparons. Je profite d’une météo plus clémente pour aller faire une balade le long de la plage pour admirer le coucher du soleil.



    Dimanche 26 mai :

    7h30 : Le premier petit-déjeuner nous attend : pains divers, charcuteries, petits gâteaux, fruits, yaourts, boissons chaudes ou froides (…) Chacun prend ce que bon lui semble. Pour ma part, ça sera fromage, pain et confiture.

    8h00 Nous sommes rassemblons devant l’hôtel prêts à partir pour notre première sortie. Nous sommes accueillis par l’un des guides qui prendra en charge le groupe 2, tandis que le groupe 1 sera pris en charge par le fils d’un ancien coureur pro du temps de Marco Pantani, Eduardo. Nous trépignons d’impatience en attendant son arrivée.

    8h30 Eduardo arrive sur sa monture et nous annonce une sortie de 70km et 700D+ autour de Cesenatico. Notre groupe sera constitué de Bernard D, Bernard G, Luc C., Luc S., Vito, Santo, Dominique, Robert, Yves, Philippe, René, Françoise et moi, les filles seront bien escortées. À peine sortis de la ville, nous rendons compte d’une difficulté majeure qui nous poursuivra toute la semaine : l’état des routes italiennes : jonchées de trous plus ou moins gros, de gouttières, de nids de poule (…) une vigilance accrue nous est imposée. Au bout d’une heure de route, premier arrêt, nous nous rendons compte que René n’est plus parmi nous. Nous apprenons qu’il a décidé de nous lâcher pour être avec le groupe 2 (nous apprendrons au déjeuner qu’il ne les aura jamais vus et aura finalement roulé seul).


    11h00 nous voilà déjà !! revenus à l’hôtel. Une suggestion émerge du groupe, continuer à rouler en direction du port. Sur la route nous nous arrêtons à la stèle du « Pirate » et les médaillons à son effigie.

     L’après-midi sera consacré à de la détente autour de la piscine puis de la plage.

     


    Après le dîner, je pars en escapade nocturne avec Nathalie, Marielle, Pascal B. et Bernard D. direction le port de Cesenatico. Sous les lumières nocturnes, le port s’empare d’une ambiance inattendue.


    27 mai :

    2 eme sortie vélo (62 km, 690D+). Ce parcours nous mènera entre autres à une petite côte, courte mais pentue et gravillonnée, avec pour récompense une très belle vue sur des champs de lavandes et de majestueuses statues de lions et une autre en forme de cœur.

    Sur le chemin du retour, nous ne nous apercevons pas que Luc C. a perdu notre groupe au détour d’une descente et d’un saut de chaîne. Après quelques explications infructueuses d’Eduardo pour retrouver son chemin, nous décidâmes de faire demi-tour afin d’aller chercher Luc.


    Après le déjeuner, nous décidâmes de nous rendre en train à Varennes avec 45 min d’avance sur le prochain train. Nous aurons bien fait ! Vous allez comprendre pourquoi.

    Arrivés sur le quai de la petite gare de Cesenatico, nous découvrons qu’il n’y a pas âmes qui vivent pour nous conseiller ou nous vendre les billets de train, seule un distributeur nous attend. Et là c’est le drame !

    Certaines d’entre nous essaient de comprendre le fonctionnement de la machine. Au bout de quelques essais infructueux, nous réussissons enfin à prendre le 1er billet aller-retour. Puis commence une interminable succession de prises de billets par couple. C’est au bout de 20 bonnes minutes que l’ensemble du groupe obtient ses billets et ce quelques minutes avant l’arrivée du train. Une fois arrivés à Varenna, le petit groupe se dirige vers le centre historique de Varenna.


    À travers les ruelles, nous pourrons voir la statue de Garibaldi, une église romane, une petite cour avec des mosaïques et un mercato typique italien.

     
    Mardi 28 mai :

    3è jour sortie vélo (67km et 470D+), je vous l’annonce de suite, cela ne sera pas ma journée ! Malgré une météo qui annonce des orages dans la journée, nous partons rouler sous la bonne humeur, après une halte petit village de Verucchio, nous entamons la descente les uns après les autres. C’est là que commence la galère pour moi et mes acolytes : je n’ai pas vu que le groupe avait bifurqué à une intersection ! Commence alors d’ interminables échanges téléphoniques pour essayer de m’expliquer la route. Après de très longues minutes, 4 boyscouts viennent me récupérer. Ouf je commençais à vraiment paniquer. Nous revoilà partis direction l’hôtel. J’espérais que ma galère du jour sera la seule, je me trompais : à quelques kilomètres de l’arrivée, je croise une vipère (ma phobie) de là s’enchaîne une crise d’angoisse. Après quelques minutes d’arrêt, nous repartons et arrivons à enfin à l’hôtel ! Je peux dire une chose : cette sortie restera dans ma mémoire un certain temps et ça ne sera pas grâce aux paysages traversés,

    Certains d’entre nous décident d’aller visiter San Marino. Niché sur un rocher, ce petit-état est tout simplement magnifique de part ses ruelles, sa basilique del Santo (…) et bien sûr ses innombrables boutiques aux prix détaxés.

     


    De retour à l’hôtel, le début de soirée commence par un karakoé sur la terrasse de l’hôtel,

     


    Mercredi 29 mai :

    Tandis que Dominique et Santo partent seuls en direction de San Marino, notre petit groupe part sur ce qui sera pour nous la plus belle des sorties : à travers des paysages boisés, nous enchaînons les kilomètres et les côtes (66km 880D+)


    Jeudi 30 mai :

    Matinée sans sortie vélo, un petit groupe se constitue pour aller visiter la charmante ville San Arcangelo


    Rentrés 1 heure avant le déjeuner, je décide néanmoins de prendre ma monture et de me diriger vers la tombe de Marco Pantani. Arrivée au cimetière. je suis impressionnée par la grandeur des mausolées. Celle du « Pirate » n’est pas en reste !



    L’après-midi, certains d’entre nous partent visiter Rimini : la moins belle des visites (peu de curiosités à voir), dommage !

     


    Vendredi 31 mai :

    C’est la Der des Ders ou comment écumer les raidars du coin (77km 930d+) avant de s’arrêter dans une ferme « agritourisme » pour un déjeuner du terroir. C’est dans la bonne humeur que nous dégustons charcuterie, salade composée et autres mets. Le repas est entre-coupé de fous rires dus à deux Gaston Lagaffe prénommés Bernard D et René.

    L’après-midi sera consacré à profiter des derniers instants de vacances,


    Pour conclure, je me souviendrai pendant longtemps de mon tout premier séjour club, les bons comme les mauvais. Ce fut l’occasion de faire connaissance avec les femmes, de partager de bons moments, de découvrir de beaux paysages ou villes, de manger des pastas et encore des pastas (trop à mon goût !) et de n’avoir à déplorer aucune crevaison ou chute chez les cyclistes et ce malgré l’état des routes italiennes qui sont déplorables.


    L’envie de refaire un séjour club me trotte dans la tête que cela soit dans les Dolomites, en Espagne ou pourquoi pas en France dans la vallée de l’Ubaye où les cols de manquent pas. Notre pays regorge tellement de beaux endroits tant pour les cyclistes que pour les non cyclistes,

     

    EMILIE

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    Balcons de Belledonne

     

    Une chaude journée s’annonce. Avec cette idée, j’anticipe le départ du club en partant à 7h au lieu de 8h. Mon but est de récupérer un col en cul de sac à proximité du parcours puis de tomber sur le groupe 2 dans les balcons avant de me faire avaler par le groupe 1 dans la montée de Chamrousse.

    Je pars à un rythme tranquille pour moi soit autour de 28km/h pour ne pas me fatiguer.

    Mon col à récupérer me fait changer de route d’accès aux balcons. Ce sera le Col de la Croix des Adrets au lieu du Col des Ayes. Cette route est très étroite et pentue mis à part un replat avant une bifurcation pour aller à Theys ou Hurtières. Dans Hurtières, je pars récupérer le nouveau col qui n’est pas long (500m avec quelques raidards). Je croise un VTT accompagné de son chien. Il se demande comment je vais continuer de l’autre côté mais l’informe rapidement que je suis juste en chasse de ce col. J’amorce la descente pour finir le Col de la Croix des Adrets qui est facile.

    CR 05 2024

     

    Le panorama dans la descente est sublime avec les cimes enneigées et le beau ciel bleu. La montée vers les Adrets puis le Col du Lautaret se font sans forcer. Après une belle mais courte descente, je monte le Col des Mouilles à partir duquel le profil offre plus de descentes que de montées.

    CR 05 2024

     

    Après une belle descente, je me souviens que le petit parcours du jour rejoint les Balcons à St-Mury-Monteymond. Et 300m après le village, je vois au loin un groupe du club. Je m’élance à toute allure pour les rattraper et il s’agit bien du groupe 2 composé de Patricia, Bernard, Luc, Philippe, Vito, Yannick. Je vais rouler avec eux jusqu’au Pinet d’Uriage, pied de la principale difficulté du jour Chamrousse. Nous allons à un bon train avec Bernard, Luc et Vito et attendons Patricia, Philippe et Yannick sur ces incessants changements de rythme. Une fois au Pinet, nous récupérons de l’eau puis nous séparons.

    Il est l’heure d’attaquer la montée de Chamrousse par les Seiglières. Sauf que la route entre Pinet et Seiglières est raide avec plusieurs rampes à 12-13% et contient un passage gravel de 500m. Cela dure environ 4km avant de rejoindre la grande route entre Seiglières et Chamrousse: un peu plus de 10km avec des pentes entre 5 et 7%. Cependant il fait chaud, même en altitude et cela complique fortement ma progression. Je prends mon mal en patience et arrive à Chamrousse où le thermomètre indique 22°. Je m’attendais à me faire rattraper par le groupe 1 mais il n’en a rien été. Je découvrirai qu’ils ont évité Chamrousse.

    Je me lance dans une descente large et en parfait. Quel plaisir après toute cette grimpette mais cela n’a duré que 20 minutes. Le mur de Brié me rappelle que je suis cramé et qu’il est l’heure de rentrer. Au final, cela fait une belle sortie de 124km et 2600m de dénivelé ce qui pour le dénivelé est ma meilleure sortie de l’année.

    Raphaël